Un siècle avant la création de la Journée Internationale des Femmes issue de l’histoire des luttes féministes du début du 20ème siècle, une femme, poète, dramaturge, romancière, journaliste, reconnue par sa beauté et ses talents d’écriture est gratifiée du surnom de Muse de la Patrie. Elle fréquente l’élite littéraire et artistique de son époque : Victor Hugo, Alfred de Musset, Alfred de Vigny, Théophile Gautier, Marceline Desbordes-Valmore, Alphonse de Lamartine, Jules Sandeau, Franz Liszt, Alexandre Dumas, George Sand, Honoré de Balzac…
Reine de son époque, elle signe ses Lettres parisiennes sous le pseudonyme de Vicomte de Launay.
Il s’agit à l’origine de chroniques hebdomadaires qui paraissaient dans La Presse, le journal de son mari.
C’est extraordinaire de vie, de spontanéité, d’observation, d’humour…
Avec Delphine de Girardin, on prend le train qui vient de naître, on se promène sur les grands boulevards nouvellement éclairés, on subit les inondations, la grippe, on se moque de la mode et… copieusement des hommes !

Pour échapper à l’atmosphère plombée qui nous étouffe, Jean Teulé a décidé d’aller voir les gens, de s’asseoir à leur table et d’écouter leurs histoires. Il n’a pas regretté le voyage. Ils sont incroyables, les gens. Ils sont capables de tout. Où vont-ils chercher cette stupéfiante
énergie ? Comment peut-on se montrer tour à tour si meurtris et si joyeux ? Être tout à la fois si tendres, émouvants et féroces. Ne jamais renoncer, ne jamais céder, toujours inventer, toujours rêver et toujours rire.

Respirez ! À fond ! Et laissez-vous emporter par la fantaisie malicieuse et cruelle de Jean Teulé qui dit l’extraordinaire des destins ordinaires.

Son écriture « météorologique », comme il se plait à le dire, se remplit comme un nuage avant de s’abattre dans un déluge de rire.
Son arme : la plume pour décloisonner, dérider, décoincer, dégourdir, démystifier…

Le philosophe mondain, auteur de Candide et des Lettres philosophiques se révèle dans ce moment littéraire comme un génial touche-à-tout.
Un écrivain parfois cabotin qui sait manier l’humour, la provocation, l’amour, la dérision dans sa poésie, ses lettres, ses essais, ses articles et ses pensées mais qui sait aussi se montrer raciste, homophobe, antipathique, voire abject.
Il a été également, avant Zola, le symbole même du triomphe de la liberté et de la justice avec pour devise : Pour faire passer les idées, tous les genres sont bons sauf l’ennuyeux.

Un moment surprenant bien éloigné de notre passé scolaire mais très proche des réalités d’aujourd’hui.

A travers ses poèmes, ses lettres, son théâtre, découvrez ce personnage inattendu, magnifique et complexe, mondain et misanthrope, amoureux et infidèle et partagez avec lui les anecdotes et les souvenirs des témoins illustres de son temps comme Rosemonde Gérard ou Sarah Bernardt

De Cyrano à Chantecler, de l'Aiglon au verger de Coquelin, du mendiant fleuri au collège Stanislas, cette découverte littéraire sur fond d’une " Belle Epoque " pleine de charme et d’authenticité, fait honneur au panache de cet écrivain qui incarne l’esprit français.

L’humoriste et Christophe Barbier, directeur de la rédaction de « L'Express » revisitent l'histoire en proposant des conversations avec des personnalités destinées à les influencer pour changer le cours des choses. Il s'agit ainsi de convaincre Einstein ; conducteur de TGV, de simplifier sa théorie puisque tout est relatif, d'expliquer à Néron les vertus d'une bonne assurance incendie, de proposer à Vivaldi de composer la 5ème saison etc…

Imprégnée d'humanisme, l'oeuvre de Andrée Chedid est inspirée par sa double attache orientale et française. Elle conçoit son art comme l'expression d'une vie intérieure et d'une ouverture au monde. Dans un style sobre et lyrique, elle campe des drames individuels et collectifs pour dire sa foi en l'Homme.

Un moment littéraire qui "dit la vie" à travers poèmes et nouvelles.

Aigle d'or de la poésie en 1972, Goncourt de la nouvelle en 1979, Andrée Chedid a participé pendant de nombreuses années au Printemps des Poètes. Elle nous a quittés le 6 février 2011.

Un monde imaginaire terrifiant, insolite, fantastique, irrésistible… loin des livres pour enfants qui l’ont rendu célèbre.

Des poèmes, des chansons, des mots pleins de truculence et de sensibilité.
L'appétit de vie de cet ogre chaleureux de Montmartre se retrouve dans son oeuvre tout comme son mal-être et sa soif d'absolu.

Petites histoires froides et cinglantes installées dans un décor de ruptures sentimentales cruelles et imprévisibles et portées par la vivacité d’esprit et la légèreté de ton d’un auteur au sourire impitoyable.

Jorn RIEL est né au Danemark en 1931. Parti avec l’expédition de Lauge Koch en 1950, il a vécu seize ans au Groënland. Du fatras de glaces et des aurores boréales, il rapportera une bonne vingtaine d’ouvrages dont ses racontars arctiques faits d’imagination débordante, d’amitié, d’amour de la vie, de bonne chère et imprégnés d’une rare finesse. Au-delà du rire, c’est la vision d’un monde qui n’existe plus que nous offre Jorn RIEL.

Contes roses et petites histoires comiques, plaisantes, croustillantes et badines, signés Guy de Maupassant. Les personnages sont naïfs et touchants comme ce pauvre Monsieur Lantin, jeune veuf inconsolable… Lourdauds mais sympathiques comme Nicolas Beaurain, Insupportables et hargneux comme la vieille dame d’Amiens, Madame Dufour…

L’auteur de « La première gorgée de bière » sait nous dépeindre le quotidien avec une ironie si douce que sa perception en devient agréable.

Amateur de jongleries verbales, ce poète cache son inquiétude métaphysique sous les dehors du rire et de l’humour parfois grinçant. Il nous a donné aussi des lamentos d’un ample lyrisme parmi les plus beaux de la langue française. Les textes et poèmes de cette lecture sont pour la plupart issus des recueils « Monsieur, Monsieur » et « Un mot pour un autre ».
Un univers à la Magritte… drôle, surréaliste, généreux.

Amoureuse, sensuelle, gourmande, spontanée, passionnée, témoin de son temps…
Colette, une femme libre !

Du conte à la fable express en passant par les vers holorimes et les poèmes satiriques, Alphonse Allais excelle dans tous les genres… Il est le père spirituel de plusieurs générations d’humoristes.

Maïssa Bey est née à Ksar El Boukhari en Algérie, un petit village au Sud d’Alger. Son père, instituteur, mort en 1957 sous la torture de l’armée française, aura eu cependant le temps de lui apprendre à lire avant même qu’elle entre à l’école. Passionnée de lecture, elle découvre la littérature française et entame des études de lettres françaises à l’université d’Alger et à l’école Normale Supérieure. Puis elle enseignera très longtemps le français avant de devenir conseillère pédagogique à Sidi-Bel-Abbès où elle réside aujourd’hui.

Maïssa Bey est aussi cofondatrice et présidente de « Parole et Ecriture », une association de femmes au sein de laquelle elle anime des ateliers de lecture et d’écriture pour permettre à d’autres femmes d’accéder au monde de l’écrit. Son opiniâtreté et le travail de l’association lui ont abouti en 2005, avec le concours de la Communauté Européenne, à l’ouverture d’ une bibliothèque à Sidi-Bel-Abbès. Grâce à cette structure les jeunes et les moins jeunes ont renoué avec la culture du Livre en Algérie.

Commencée en 1996, la carrière littéraire de Maïssa Bey a déjà été récompensée en 1998 par le Grand Prix de la Nouvelle de la Société des Gens de Lettres, en 2001 par le prix Marguerite Audoux et en 2005 par le Prix des Libraires Algériens.

Coopté du vivant de Raymond Queneau pour rejoindre les éminents membres de l’Oulipo, Paul Fournel en est aujourd’hui le président.
Son regard sur les femmes de tous les âges, sur les sportifs, sur les habitants d’autres contrées, sur la société… est bien aiguisé, voire tendre, toujours passionné.

Petites filles ou grosses rêveuses, elles sont les héroïnes des portraits drôles ou tendrement féroces que Paul FOURNEL fait des femmes.

Arthur RIMBAUD a été celui qui sans cesse, s’est trouvé en instance de partir. Mais « L’homme aux semelles de vent » a aussi rêvé et s’est révolté contre l’éternel ordre des choses.

Après avoir connu Jean de la Fontaine « côté Cour », partez à la découverte d’un Jean de La Fontaine audacieux et libertin… Celui qui raconte comment l’esprit vient aux filles, qui fait le portrait d’un ermite pas vraiment sage, ou qui raconte l’histoire très édifiante du faiseur d’oreille et du raccommodeur de moules.

Qu’il décide de raconter des histoires pour distraire sa psy, de parler de son père médecin alcoolique ou de ses enfants différents… qu’il ironise sur Dieu, se moque des vieux ou veuille moucher les morveux, ce complice de Pierre Desproges trouve dans l’humour sa raison de vivre… ou celle de ne pas mourir.

Jean-Louis Fournier a obtenu le prix Fémina 2008 avec son sixième livre : Où on va papa ? : Un père décide d’écrire un livre à ses garçons handicapés…

Francis Blanche, c’est aussi de la délicatesse et de l’amour, de l’humanisme et de la nostalgie à fleur de rimes.

Découvrez ou redécouvrez cet ami de Rimbaud, Verlaine et Alphonse Allais.
Apprivoisez l’œuvre de ce poète-inventeur dans laquelle se mêlent le lyrisme, la sensualité, la parodie, animés par un esprit « zutique ».
Partagez l’irrévérence et l’humour, l’incarnation du rêve, la curiosité et la recherche de l’oubli de ce savant – poète.

Il jongle avec les mots, il surfe sur les phrases. Raymond Queneau est un véritable acrobate de la littérature. Fondateur de l’OULIPO, ce grand poète conjugue une prodigieuse tendresse avec le goût de l’imposture. Mariant littérature et mathématiques, malice et gravité, tendresse et dérision, érudition et innocence, humour et amertume, il affirme une volonté permanente de recherche sur le langage.

Zazie vient rendre visite à son oncle à Paris. Le métro parisien est malheureusement en grève, ce qui force l’oncle Gabriel et sa nièce à se déplacer à pied. Et c’est grâce à cette promenade improvisée que nos deux héros vont rencontrer des personnages insolites, à travers lesquels on découvre une Zazie débrouillarde et extravertie qui n’a pas sa langue dans sa poche…

Les queneaulâtres, queneauphiles, queneaumaniaques sont les bienvenus.

Isabelle Eberhardt (1877-1904) écrivain, aventurière, a fait de sa courte vie un grand voyage. Déguisée en homme, elle parcourt le sud algérien, y rencontre l’amour et partage le quotidien des bédouins. Elle meurt à vingt sept ans, en plein désert, dans la crue d’un oued.

Romancier, essayiste, nouvelliste, poète, Ludovic Janvier a écrit une œuvre singulière, éminemment vocale. Bourse Goncourt de la Nouvelle en 1996, ce poète majeur du XXème siècle écrit : « Je m’acharne à croire aux mots, seulement voilà : on les croit fait pour désigner les choses, or ils désignent le manque d’elles. Ils sont partout présents, les mots, poussant à l’espérance et constatant la déception et poussant à l’espérance. »
Ludovic Janvier est né à Paris dans le XIVe arrondissement où il vit toujours. Il est publié aux Editions Gallimard.

Pages de journal, portraits incisifs, ironiques, humoristiques, parfois cruels et histoires naturelles dans lesquelles l’auteur de Poil de carotte humanise les animaux et animalise les hommes.

« Je sais que la littérature ne nourrit pas son homme. Heureusement je n’ai pas très faim. »
Jules Renard

L’auteur des Ames mortes, du Journal d’un fou, du Revizor et de Taras Boulba nous ouvre les portes du romantisme fantastique mais aussi du naturalisme qui dénonce les travers de la Russie de son époque.
Ami de Pouchkine, cité en référence par Dostoïevski et Tourgueniev, Nicolas Gogol nous fait voyager du fantastique au grotesque et du rêve à la réalité.

« L’écriture est calme comme les ongles avant de griffer… »
Amélie Nothomb nous transporte dans un univers angoissant, effrayant dans lequel évoluent des personnages incroyables doués de méchanceté, ou de tendresse, ou d’humour, ou d’érudition…
Un moment de littérature jubilatoire à la fois cauchemardesque et paradisiaque.

Légendes, fables ou apologues, ces nouvelles orientales forment un édifice à part dans l’œuvre de Marguerite Yourcenar.
De l’amour pathétique à l’amour universel, de l’intelligence au secours de l’intolérance.

Contes et légendes de la nuit des temps revisités par l’auteur du Livre des Amours, dans un tourbillon d’émotions, d’humour, d’érotisme, de délices et de sagesse… Nyoko, le serpent dévoreur côtoie l’éternueu, la fourmi amoureuse des gazelles, le vieux peintre chinois ou la grenouille que l’on force à rire pour sauver le monde.

Née en 1954 à Châteauroux, Sylvie Germain connaît une enfance très mobile au gré des affectations de son père, sous-préfet. Bien qu’attirée par la peinture et les Beaux-Arts, elle choisit pourtant de faire des études de Philosophie à la Sorbonne et à Nanterre où elle obtient un doctorat de 3ème cycle en 1977.
De 1981 à 1986, elle sera fonctionnaire au Ministère de la Culture, puis enseignera à l’école française de Prague de 1986 à 1993. En 1985, à 31 ans, elle fait une entrée remarquée en littérature avec Le Livre des Nuits, cinq fois récompensé. En 1989, Jours de colère est couronné par le prix Fémina. En 2005, son roman Magnus obtient le Prix Goncourt des lycéens.

Née en 1903 en Ukraine, Irène Némirovsky meurt en 1942 à Auschwitz. Une de ses filles a sauvé un manuscrit inachevé : suite française, qui sera rendu public en 2004 et qui obtiendra le prix Renaudot.

Le bal
Monsieur et Madame Kampf appartiennent au milieu aisé des affairistes parvenus des années folles. L’intérêt, le paraître et l’argent sont, pour Mme Kampf, plus importants que l’amour et l’attention qu’elle devrait porter à sa fille Antoinette, adolescente de 14 ans.

Le bal est un texte d’un cynisme époustouflant, un face à face impitoyable entre la mère et la fille, qui peut parfois être drôle.
Une tranche de vie, une vengeance terrible…

Prix de la Poésie de l’Académie Goncourt en 1985.

Dans l’œuvre de ce poète, romancier, journaliste, essayiste, grand voyageur, la vie est au rendez-vous. Une vie exprimée de façon désintéressée et lucide.
Claude Roy est le témoin de son temps. Il a l’œil vif, le cœur chaud et l’humour, jamais bien loin, est chez lui une forme civilisée de la pudeur.

Né en 1904 et disparu en 1956, Henri Calet, écrivain du 14ème arrondissement, a inventé le journalisme subjectif. Ecrivain apprécié par Camus, il a été le créateur d’une littérature de quartiers, du récit de voyage à la paresseuse, d’un humour gris entre le rose et le noir.

Henri Calet raconte le Paris populaire et en particulier le 14ème arrondissement des années 1900 à 1950 avec ses petits métiers, ses grands immeubles, ses misères, ses joies… L’art d’un conteur parfois rêveur, parfois nostalgique, s’exprime dans toute son œuvre pleine de tendresse.

Surprenant, captivant, surréaliste déferlement de mots qui fait vaciller dans l’irréel…

Journaliste, écrivain, scénariste, comédien, animateur, producteur, découvreur de talents, Claude Villers est en 1961 le plus jeune journaliste professionnel de la presse écrite. Passionné de trains et de paquebots, il passe plus de quarante ans à France Inter tout en écrivant une quarantaine d’ouvrages sur le thème du voyage et de la découverte.

Avec son livre « Parigot tête de veau, une fois encore, Claude Villers nous emmène en voyage dans un « Paris à travers les âges », un Paris inconnu, magique, secret, mystérieux…Sans nostalgie mais non sans mélancolie, en véritable piéton de Paris, il arpente les rues de ses souvenirs.